La Jeune fille de l'eau - la critique

Publié le par iftol

La jeune fille de l'eau - M. Night Shyamalan - Sortie le 23 Août 2006.

 

Le Synopsis

Cleveland Heep a tenté discrètement de se perdre à jamais dans les abysses de son vieil immeuble. Mais, cette nuit-là, il découvre dans le sous-sol de la piscine une jeune nymphe sortie d'un conte fantastique. La mystérieuse "narf" Story est poursuivie par des créatures maléfiques qui veulent l'empêcher de rejoindre son monde. Ses dons de voyance lui ont révélé l'avenir de chacun des occupants de l'immeuble, dont le sort et le salut sont étroitement liés aux siens. Pour regagner son univers, Story va devoir décrypter une série de codes avec l'aide de Cleveland… pour peu que celui-ci arrive à semer les démons qui le hantent. Le temps presse : d'ici la fin de la nuit, leur destin à tous sera scellé…

Une belle Story...

Même si Night Shyamalan ne fait pas toujours l'unanimité, il reste toujours fidèle à la sa ligne directrice : nous raconter des histoires. Comme toute histoire, quand on y croit, les personnages prennent toute leur dimension mais quand au contraire, nous n'accrochons pas, l'histoire retombe comme un soufflet et ce que l'on voit et entend est d'une inutilité incroyable.

Tout celà pour dire, que ce film, est surement l'un des plus reflechi et plus travaillé de Shyamalan ( de nombreux scripts à la poubelle avant le script final) et qu'il pourrait agrandir la scission entre ceux qui apprecient le travail de Shyamalan et les allergiques au réalisateur indien.

Tiré d'une histoire qu'il contait à ces filles juste avant que le marchand de sable ne passe, le scenario faussement naïf tend vers le conte de fée.

Il etait une fois...

Après une belle introduction sous forme de dessin animé, la première partie du film narre l'apparition de la jeune, Story auprès de Cleveland Heep, medecin echu qui se consacre au gardiennage d'immeuble, aidant les locataires dans leurs moindres difficultés. Ce dernier essaye d'en apprendre plus sur l'ancienne legende ( notemment auprès d'un hilarant duo asiatique composé par la mère et sa fille) et convaint chaque locataire de son rôle destiné dans cette histoire, afin de recontituer le puzzle.

Des acteurs...

Cette partie du film est teintée d'un humour toujours présent notemment grace à l'immense talent de Paul Giamatti, qui joue le rôle de Cleveland dont je decouvre ici les talents ( phenomenaux).

Outre Paul Giamatti , on retrouve egalement une habituée des films de Shyamalan, la nymphe qui joue Story, Bryce Dallas Howard (fille du réalisateur, ex-Richie de Happy Days Ron Howard) dejà vue dans le 6e sens, le village ou Signs.

La seconde partie du film tourne beaucoup sur la réthorique et la reflexion. L'histoire prend alors differentes dimensions. Quand les enfants verront un simple conte, les adultes y decrypteront toute la philosophie de Shyamalan. Celle de croire au histoires, de croire que chaque être a une destinée.

La symbolique...

C'est réellement une evolution du message delivré par le réalisateur. En effet, quand il nous laissait le choix de croire dans ces precedants films ( 6e sens, Signes, Incassable), chacun pouvant interpreter l'histoire telle qu'il souhaite, ici il en est autrement. On avait eu un aperçu avec le Village sur lequel il donnait des eclaircissements dès le milieu du film et qui contrastait avec les mystères devoilés juste au final dans 6e sens et incassable par exemple.

Dans ce film, il choisit de poser l'istoire dès le depart et ceux qui n'y croient pas ou interpretent l'histoire à leur façon, sont ecartés. Il en est ainsi pour le cynique Critique de cinéma, dont on se doûte qu'il symbolise toutes les critiques sur les films non compris de Shyamalan.

Ce non-choix et cet autoritarisme du part-pris peut evidemment rebuter et choquer les fans de Shyamalan.

Shyamalan qui n'hesite pas à se donner un rôle de "messie" dont les écrits changeront le monde et que la nymphe vient chercher et prevenir. Il detruit egalement au passage tous les possibles prejugés en donnant des rôles à cette histoire à des personnes marginales, ou d'origines etrangères, loin de la perfection habituellement donnée en tant que reference.

Les symboliques sont nombreuses et se retrouvent derrière chaque image, comme ce rapide plan où l'on voit un Scrunt ( sorte de gros loup composé de bois et d'herbe) dont le reflet apparait sur le hublot d'une machine à laver, avec un manteau rouge à l'interieur; scene qui nous rappele le conte de Perrault ( le petit chaperon rouge).

Un film maîtrisé...

Côté Technique, le film est irreprochable. Le cadrage, et les travellings sont reflechis.... (Alala qu'est ce que j'aime ce magnifique Travelling arrière/ Zoom avant !).

Les effets speciaux assurés par ILM sont correctes et les creatures sont dans la lignée des precedants vus dans les films de Shaymalan. Enfin, la musique interpretée par le compositeur fétiche de Shyamalan, James Newton Howard est magnifique, notemment sur le final ( dont la scene ressemble etrangement à celle du Seigneur des anneaux, le Retour du Roi). 

En résumé
Avis

Shyamalan accentue son message et radicalise ces choix. Derrière un film faussement naïf, c'est toute une symbolique sur la croyance qui est developpée à travers un conte de fée. Un film reflechi que l'on appreciera pour son humour, pour un Paul Giamatti dantesque et qui prend toute sa dimension si l'on dechiffre toute la symbolique qui se cache derrière les images .

Toutefois, ce film risque de choquer certains fans et faire fuir les hermetiques aux contes.

Note

Publié dans Cinéma - Tv

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I
T'inquiète pas, j'evite de spoiler quand je fais une critique...Quand il y'a des spoils, je previens ;-)
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F
Je ne sais pas si je dois poster sur 25eme image ou ici mais jvai le faire ici car sur cinemafrance faus creer un compte et tt le blabla et j'ai la flemme de le faire bref...je n'est pas lu entierrement la critique car je voudrais eviter tout spoiler fatal mais le peu que j'en est lu me donne un peu plus envi de le voir. Les films de shyamalan m'on tous plu ou plutot je me souvien pas avoir ete decu par l'un d'eux.Juste entre parenthese l'affiche geante du film, qui ornais l'entrer du ciné Zenith d'evreux etait vraiment splendide.
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